Vous rêvez de traverser la Loire avec ou sans votre vélo, de dormir à bord d’un bateau traditionnel ? Découvrez le fleuve autrement.
Ne dites surtout pas que les mariniers de Loire sont des marins d’eau douce ! Car pour traverser le fleuve royal sur une toue,bateau traditionnel, il faut un sacré savoir-faire.
« Il n’y a pas de chenal précis et entretenu, la Loire est un fleuve en perpétuel mouvement. Il faut slalomer entre les bancs de sable, les gravières, les courants : c’est compliqué », explique Christian Lequien, pilote du Kaïros, l’un des bateaux de l’association.
Les toues – ou futreaux – sont de grandes barques à fond plat qui servaient autrefois au transport des marchandises sur la Loire. Elles remontaient grâce au vent (quand toutefois il soufflait dans le bon sens : le vent de l’Atlantique, ou “vent de mare”), et descendaient au gré du courant.
Sans vent, il fallait tracter le bateau avec des cordes tendues sur les berges, à l’aide de chevaux et d’hommes. Le dernier bateau marchand de Loire, de la chocolaterie Poulain, a navigué jusqu’en 1914, avant d’être détrôné par la route et le rail. Le trafic reliait Nantes depuis l’estuaire jusqu’à Orléans.