L’ implantation humaine autour de la Loire est très ancienne : elle remonte à la préhistoire. Attiré par cette vallée giboyeuse qui était un point de passage des grands herbivores tels que les rennes ou les bisons, l’homme de Néandertal s’y est installé et y a laissé des traces de ses activités. La grotte de la Roche-Cotard, à Langeais en Indre-et-Loire, est un site paléolithique témoignant de cette histoire lointaine. Il s’agit en fait de trois grottes situées à proximité du fleuve où ont été découvertes des séries de silex et d’ossements d’animaux, comme des hyènes des cavernes, des mégacéros, des chevaux et des rhinocéros. La datation d’une omoplate de grand herbivore a indiqué un âge supérieur ou égal à 45 000 ans. On y a également découvert le Masque moustérien, un petit bloc en silex évoquant un visage humain qui pourrait être vieux de 75 000 ans.
À l’époque gauloise, trois peuples organisés en cités se côtoient dans l’est du Val de Loire, profitant de la terre fertile de la plaine alluviale pour leurs cultures. On a d’abord les Turons, à l’origine de la ville de Tours, dont le territoire contrôle trois confluences importantes : celles du Cher, de l’Indre et de la Vienne.
Aux IIe et Ier siècles av. J.-C., ils occupent notamment l’oppidum d’Amboise. À l’époque romaine, Tours est fortifiée et devient la capitale de cet espace. Une histoire à retrouver au Musée de la Préhistoire du Grand-Pressigny.
LE DOLMEN DE LA MADELEINE
Situé à Gennes, entre Angers et Saumur, ce un monument mégalithique est impressionnant : il couvre près de 80 m² et mesure 2,70 m de hauteur. Construit en dalles de grès au néolithique, il fait partie des nombreux vestiges gennois de la préhistoire, dont les dolmens de la Pagerie, d’Avort et de la Forêt, ou les menhirs de Bois-Gilbert et de Bouchet. Classé aux Monuments historiques en 1930, lors de fouilles, on y a retrouvé de nombreux os humains et des silex, laissant imaginer que cet édifice servait de lieu de sépulture.